Vendredi 11 et samedi 12 juillet, nous étions de retour à l’un de nos festivals préférés (et accessoirement le tout premier que nous avions couvert il y a maintenant 7 ou 8 ans) : Les Rugissantes, au Creusot (anciennement Les Beaux Bagages).
Alors qu’en écrivant ces lignes, plusieurs articles sur les difficultés du secteur culturel circulent, revoir les photos et vidéos que nous avons prises sur place met du baume au cœur. Oui, c’est de plus en plus compliqué, et cela se fait sentir de façon flagrante depuis la pandémie. On le perçoit, on l’entend, surtout quand on discute avec les professionnels du secteur. Partout, il est question d’une hausse des coûts, et parfois d’un recul du soutien (pas nécessairement financier).
Et pourtant, Les Rugissantes semblent, contre vents et marées, “résister à l’envahisseur”, pour reprendre Goscinny et Uderzo. Pendant trois jours, les arts de la rue ont envahi la ville du Creusot, rassemblant petits et grands avec le même engouement, malgré la proximité du cultissime Chalon dans la Rue.
Il semblerait que l’édition 2025 ait rassemblé plus de 21 000 personnes. Cirque, danse, déambulations, théâtre, bal… il y en avait pour tous les goûts. La programmation, une fois encore, était de qualité. C’était aussi la première année – et nous tenions à le souligner – où l’on s’est rendu compte que, en tendant un peu l’oreille, le public n’était pas forcément local. Nous avons discuté, par exemple, avec des Neversois venus expressément pour voir un spectacle en particulier : Gagarine is not dead. D’ailleurs, nous aussi avons adoré ce spectacle, qui a fait un carton à chaque représentation.
La déambulation de la Compagnie Off a également tenu ses promesses, réunissant toute la famille autour d’elle. Tout comme le bal géant dans la cour du Château de la Verrerie, pour lequel – il faut l’avouer – nous avions quelques inquiétudes.
Nous avons aussi beaucoup aimé Playback FM, un spectacle dans la plus pure tradition des festivals d’arts de la rue.
Seule ombre au tableau : une certaine frustration du public lorsque des spectacles en petite jauge affichaient complet. Ce fut notamment le cas du très poétique Un sommeil de loup. Cela dit, c’est le jeu des petites formes… alors, est-ce vraiment un point négatif ?
Enfin, nous avons beaucoup apprécié l’ambiance autour des spectacles. L’idée d’un village installé dans le parc de la Verrerie, pour se retrouver et faire une pause fraîcheur, était excellente. Tout comme la décoration soignée du centre névralgique du festival : cela apporte un vrai plus aux lieux de représentation.
Un grand bravo aux bénévoles et aux organisateurs pour cette belle édition, fruit de mois de travail. Rendez-vous très vite pour la suite… Les Folles Escales ! En espérant que cette année, la météo soit enfin de notre côté pour les concerts…
Nos photos des spectacles auxquels nous avons assisté :
Nos vidéos :